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DAILLOUX Michèle

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1946 - 2008

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` sommaire

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ELOGE FUNEBRE

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C’est une infinie tristesse qui a submergé l’ensemble des équipes de microbiologie, et tout particulièrement celle de Bactériologie du CHU de Nancy, lorsque nous avons appris, au cours de la journée du 16 avril 2008 la disparition de Michèle DAILLOUX.

Cette nouvelle a mis un terme à l’ultime et fragile espoir que tous ceux qui la connaissaient entretenaient encore sur ses chances de survie dans son combat contre la maladie.

Michèle DAILLOUX a fait partie des premières promotions d’internes en biologie et a gravi, avec la modestie qui la caractérisait, les marches qui l’ont amenée à devenir Maître de Conférence des Universités et Praticien Hospitalier à la Faculté de Médecine et au CHU de Nancy. Elle s’était particulièrement intéressée aux infections dues aux Chlamydiae et aux Mycobactéries. Son esprit brillant, son dynamisme et son exigence en toute chose l’avaient fait rapidement devenir une experte reconnue dans le domaine de la microbiologie.

Elle était aussi l’un des piliers du réseau de surveillance épidémiologique des infections à mycobactéries en France, aidée en cela par son équipe et en particulier par Catherine LAURAIN.

Pédagogue convaincue, elle a contribué par ses cours, d’une clarté exemplaire, à transmettre les bases de notre discipline à de nombreux étudiants en médecine mais aussi à de nombreux autres étudiants du domaine de la santé.

Elle a également formé des générations successives de biologistes qui se souviennent tous de son exigence de rigueur mais aussi de sa passion pour la microbiologie. Unanimement reconnue par ses pairs, elle avait été élue au Conseil Pédagogique de la Faculté de Médecine de Nancy et aussi au Conseil National des Universités où elle siégeait encore il y a peu de temps.

Elle était appréciée par l’ensemble des biologistes, cadres, techniciens et secrétaires tant par la justesse de ses décisions, sa force tranquille, sa ténacité légendaire, sa modestie et aussi, peut-être et avant tout, pour son écoute.

Michèle DAILLOUX était profondément attachée au service hospitalier public, ce qui l’a poussée, forçant l’admiration de tous, à être encore très présente au laboratoire malgré son état de santé de plus en plus précaire.

La vie professionnelle de Michèle DAILLOUX s’inscrivait dans celle de la vie tout court, animée par le refus du compromis, la sincérité dans l’engagement et la foi dans l’idéal.

C’est une grande Dame de la bactériologie médicale qui nous a quittés et qui laissera un grand vide parmi nous.

Professeur A. LOZNIEWSKI