La Résurrection de Jésus
Cent œuvres d’art – cent citations
.
Editions Euryuniverse - 136 p - 2014
.
Résumé
L’ouvrage
rassemble cent œuvres d’art exposées de manière chronologique couvrant six
siècles. Elles représentent la
Résurrection de Jésus ainsi que sa rencontre avec Marie-Madeleine, le matin de
Pâques : les Noli me tangere
(« Ne me touche pas »). Chaque œuvre est complétée d’une citation.
L’ensemble rapproche ces commentaires variés d’origines diverses d’œuvres
artistiques souvent admirables. Favorisant un enrichissement de la réflexion
par l’art, le lecteur est invité à savourer
un magnifique panorama artistique tout en appréhendant un mystère unique dans
l’histoire de l’humanité.
Sommaire
Poème d’Eurydice Reinert Cend
Préface de Mgr Olivier de Germay
Introduction
Œuvres artistiques
Avant le QUINZIEME SIECLE
Au QUINZIEME SIECLE
Au SEIZIEME SIECLE
Au DIX-SEPTIEME SIECLE
Au DIX-HUITIEME SIECLE
Au DIX-NEUVIEME SIECLE
Annexes
I : Trois textes
évangéliques, sources d’inspiration de ces œuvres d’art
Noli
me tangere
L’incrédulité de Thomas
Les
pèlerins d’Emmaüs
II : Les auteurs des cent œuvres
III : Les auteurs des cent citations
IV :
Ouvrages de l’auteur
Préface d’Olivier
de Germay
Evêque d’Ajaccio
Excellente
idée que celle de permettre à des œuvres d’art d’offrir un remarquable chemin
vers la foi. Bernard Legras rejoint ce fil rouge qui
court à travers les siècles : l’art de la peinture et de la sculpture au
service de l’intelligence et de la sensibilité de tout un peuple pour lui
donner d’accéder par la voie de la beauté aux « merveilles de Dieu ».
Notre foi chrétienne est enracinée dans l’histoire et, si Dieu n’est pas
représentable, Jésus en son humanité est pour nous le Révélateur de Dieu. Cent
œuvres d’art, que Bernard Legras a sélectionnées avec
beaucoup de justesse, nous sont présentées, textes à l’appui, comme autant d’indications
de cette entrée du Mystère de Dieu dans l’histoire des hommes.
L'auteur a choisi la Résurrection comme l’illustration
la plus parlante de l’œuvre de Dieu en notre humanité. « Dieu, personne ne
l’a jamais vu », écrit St Jean (Jn 1, 18).
Personne n’a vu non plus Dieu en train de relever d’entre les morts son Fils
Jésus. Pierre s’écrira pourtant le jour de Pentecôte : « Ce Jésus,
Dieu l’a ressuscité, nous en sommes témoins » (Ac 2, 32). C’est ce témoignage qui fait de la résurrection l’Evènement inscrit à
jamais dans l’histoire. Au point que la prédication apostolique n’a pas hésité
devant le mot « preuves ». Ce sont en fait les signes par lesquels le
Ressuscité, alors qu’en sa condition nouvelle il échappe à l’espace et au
temps, vient au-devant des siens pour manifester à quel point le Seigneur de
gloire demeure bel et bien Jésus de Nazareth, celui que les disciples
« ont entendu », « vu de leurs yeux », celui que
« leurs mains ont touché » (1 Jn 1, 1).
Les
toiles des grands artistes, du 15ème au 19ème siècle, restituent les
plus belles scènes de ces manifestations telles que les relatent les évangiles.
Le regard peut s’arrêter sur ces chefs- d’œuvre et l’esprit du croyant, ou de
l’homme en recherche, peut au même moment dépasser la vieille et tenace
accusation du « mythe » qui se serait imposé dès l’origine. Bernard Legras met en œuvre son esprit scientifique, dont il sait
qu’il ne suffit pourtant pas à la foi, pour faire entendre que nous ne manquons
pas de raisons de croire. La foi dépasse la raison mais ne l’élimine pas, bien
au contraire, du cheminement vers ce « je crois » qui est l’intime
décision de chacun. Il est bon que les croyants prennent au sérieux le labeur
de la raison.
L’interpellation
du Christ ressuscité s’adressant à Marie de Magdala,
« ne me retiens pas » (« Noli me tangere »), nous garde de
concevoir la Résurrection comme un retour à la vie terrestre : le tableau
du Musée Unterlinden de Colmar (œuvre no 30) est
admirablement suggestif sur ce point. La Résurrection nous projette en avant
sur les routes où le Christ nous précède. Mais rien n’aurait de sens pour
l’existence chrétienne si au cœur même de la foi il n’y avait la Résurrection.
Bernard Legras, grâce à un travail minutieux et d’une
rigueur sans faille, a eu bien raison de nous rappeler ainsi que « si le Christ n’est pas ressuscité, notre
prédication est vide, et vide aussi notre foi » (1 Cor 15, 14).
L’auteur
de cet ouvrage mérite d’être félicité pour nous avoir ramenés à cet essentiel
que traduit bien la citation de Michel Green : « sans la foi dans la
résurrection il n’y aurait pas de christianisme du tout ». Il reste à
souhaiter vivement que ce livre connaisse beaucoup de lecteurs et que tous y
trouvent la joie de croire.
Introduction
Pour
mon premier livre religieux consacré à la résurrection de Jésus[1],
j’avais fait le choix d’allier l’écrit à l’image. Ainsi, entre chaque chapitre
du livre, le lecteur pouvait admirer la reproduction d’une toile d’un grand
artiste. Les illustrations étaient assorties de citations provenant de nombreux
auteurs, tenants ou opposants à la résurrection.
A
la suite d’observations concernant l’apport de cette iconographie, j’ai
recherché de façon systématique les œuvres picturales représentant la
résurrection de Jésus ainsi que celles qui imaginent les autres événements
énigmatiques survenus le dimanche de Pâques et les jours suivants : l’apparition
de Jésus auprès des deux disciples qui se rendaient à Emmaüs, l’incrédulité de
Thomas mais plus encore la rencontre de Marie-Madeleine avec Jésus ressuscité,
à côté du tombeau vide : les Noli me
tangere[2].
Depuis
le quatorzième siècle, le thème de la résurrection de Jésus et plus encore du Noli me tangere a inspiré une multitude
d’artistes notamment à la Renaissance en autant de variations et de
transpositions. C’est ainsi que J’ai découvert
plus de trois cent œuvres.
Dans
cet ouvrage, je présente cent[3]
d’entre elles – essentiellement des peintures – ordonnées de façon
chronologique sur une période de six siècles[4].
Chacune
est complétée d’une citation provenant soit d’un tenant de la résurrection,
soit d’un opposant (Celse, Renan,…), soit apportant un avis neutre sur ce sujet.
L’ensemble
a pour objet de rapprocher ces textes, commentaires et apophtegmes, variés et
pertinents, d’œuvres artistiques magnifiques. Favorisant un enrichissement de
la réflexion par l’art, le lecteur est
invité à appréhender un mystère unique dans l’histoire de l’humanité tout en
savourant un superbe panorama pictural.
Par
ailleurs, ainsi que je l’ai développé dans mon livre précédent, on notera que
de nombreuses citations apportent des arguments forts en faveur de la
résurrection de Jésus et ainsi de la véracité des textes évangéliques qui
concernent cet événement.
Notamment,
elles sont nombreuses à réfuter les explications dites
« rationnelles » : mort apparente, vol du corps,
hallucinations….
J’en
suis venu à partager pleinement la position de William Lane Craig[5] :
« Ces trois grands faits – le tombeau vide,
les apparitions de Jésus après sa mort et l’origine de la foi chrétienne – conduisent inévitablement à une seule et
même conclusion : la résurrection de Jésus a bel et bien eu lieu !
[...] On pourrait se demander :
alors comment les érudits sceptiques expliquent-ils ces faits ? La réalité,
c'est qu’ils n'ont pas de réponse. Les érudits modernes ne reconnaissent aucune
alternative plausible à la résurrection de Jésus. Ceux qui refusent d’accepter
la résurrection comme un fait historique avouent qu’ils n'ont simplement aucune
explication. »
[1] La résurrection de
Jésus : mythe ou réalité - dialogues entre un croyant et un incroyant. Ed. Euryuniverse
- 2011 (94 p). Une deuxième version améliorée (Jésus est-il vraiment ressuscité ? complétée d’une préface de Jean-Christian Petitfils
et d’une autre de Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et Toul) a suivi en 2015 (Ed. Pierre Téqui).
[2] Marie-Madeleine (Marie de Magdala) revient
au tombeau, rencontre celui qu’elle pense être le jardinier : Jésus en
fait. Marie-Madeleine ne reconnaît pas Jésus immédiatement, il n’est plus comme
avant mais cependant elle reconnaît la voix, le comportement .
C’est ici qu’est la fameuse phrase attribuée à Jésus : noli me tangere,
nomdum enim ascendi ad Patrem meum traduit le plus souvent par : ne me
touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père (voir le texte
entier de l’évangile de Jean en annexe I).
[3] L’auteur, ancien professeur de statistique et d’informatique médicale,
reconnaît bien volontiers une certaine prédilection de
sa part pour les chiffres ronds.
[4] Au-dessus de chaque œuvre figure la date de réalisation et le lieu (lorsqu’il
est connu) où elle est exposée.
[5] Examines
the historical grounds for belief in Jesus resurrection.