SCHMITT Joseph

1855-1912

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Leçon d'ouverture de la clinique médicale

Texte extrait de " Les cliniques médicales " par P. LOUYOT - Numéro Spécial du Centenaire de la Revue (1874-1974) Annales Médicales de Nancy

Marie Xavier Joseph Schmitt (1855-1912). Interne des Hôpitaux et Aide de Clinique en 1877, soutient sa thèse sur la contribution à l'étude symptomatique et thérapeutique du diabète sucré et obtient au Concours le grade d'Agrégé de Médecine (Thèse : « de la tuberculose expérimentale ») en 1883. Il est chargé alors d'un cours de Pathologie infantile et d'une consultation pour enfants, puis d'un cours de dermatosyphiligraphie (1887), et, deux ans plus tard encore, du cours de thérapeutique et matière médicale (1889). Complaisant en toutes disciplines, il en est récompensé par la titularisation dans la Chaire de Thérapeutique et matière médicale (1891). Enfin, en 1910, il est transféré dans la Chaire de Clinique médicale, devenue vacante par le départ en retraite de Bernheim.

Malheureusement, son apogée universitaire est de brève durée, la mort le frappant en 1912. Et cependant, l'oeuvre de Schmitt est féconde. Ses travaux s'intéressent à de nombreux sujets : troubles neurologiques et vasculaires, cancérologie, cirrhoses, infections (choléra de 1884 notamment), et, bien entendu, toxicologie et pharmacologie (études sur les dérivés du chloral, l'oxymel scillitique, l'aristal, la théobromine, le traitement salicylé du R.A.A., les métaux colloïdaux, etc...). Schmitt collabore au Traité de thérapeutique appliquée de Robin (1896), à divers congrès, et publie deux ouvrages   : « microbes  et   maladies »   (1896),  « diagnostic  et thérapeutique des maladies infectieuses » (1902). De nombreuses publications figurent dans la Revue médicale de l'Est : noblesse oblige, car Schmitt assume la lourde responsabilité de rédacteur en Chef de la Revue, de 1883 à 1891.

Hélas, il n a pas eu la chance de donner toute sa mesure dans le cadre de la Médecine générale. « Professeur éminent, grand labeur scientifique pendant les 20 années de son enseignement de la thérapeutique ; s'est adonné après sa mutation de chaire, à l'enseignement clinique avec une ponctualité scrupuleuse, un dévouement inlassable, qui promettaient une contribution féconde de recherches cliniques, entouré de la considération générale » (Gross).