` sommaire

Le Professeur Alain Larcan,

historien de la médecine et des hôpitaux de Nancy

 

Pierre Labrude

 

Communication présentée le 30 novembre 2013 dans le grand salon de l’hôtel de ville de Nancy, à l’occasion de la journée organisée en hommage au professeur Larcan par l’Académie de Stanislas, dont il fut deux fois le président.

 

 

Au cours de sa riche existence, le Professeur Alain Larcan ne s'est pas contenté, si l'on ose dire, de son immense activité de médecin ; il a aussi été un historien, et en particulier un historien du Service de santé militaire et un historien de la médecine. Attaché comme il l'était, et comme il l'écrit dans ses Titres et travaux, à sa Lorraine natale et à son histoire, mais aussi à sa Faculté de médecine et à ses Hôpitaux, il a consacré l'essentiel de ces écrits médico-historiques à des personnalités médicales et chirurgicales de Lorraine, à des maladies qui ont régné dans la région, à sa faculté et à ses hôpitaux, sans oublier bien sûr l'histoire et les techniques de sa discipline hospitalo-universitaire, la réanimation. Pour M. Larcan, l'histoire de la médecine « est à la fois celle des idées, des structures et institutions, et surtout celle des hommes ».

 

Fondateur et président du Comité historique du CHU de Nancy, il a été le maître d'oeuvre de la rédaction et de la publication de trois ouvrages qui leur sont dévolus. Un quatrième, paru en 1975, peut leur être associé, nous verrons pourquoi. A tout cela s'ajoutent les éloges et les préfaces, la direction des thèses associée à la présidence ou à la participation à leurs jurys.

 

Dans cette présentation des travaux d'histoire de la médecine du Maître qu'il a été, j'ai choisi de ne prendre en considération aucun de ceux qu'il a consacré aux personnalités et aux structures du Service de santé militaire en Lorraine. C'est ainsi que je n'évoquerai ni son travail sur Maillot, ni ses publications sur les formations du Service de santé militaire présentes à Nancy et sur l'hôpital militaire Sédillot. Une contribution leur est dévolue au cours de ce colloque.

 

Aspect quantitatif de l'oeuvre

 

Sur quelle durée M. Larcan a t-il fait de l'histoire ? La réponse à cette question est de grande importance : il en a toujours fait ! Sa première publication, en association avec son maître Herbeuval, date de 1956. Il termine son internat et n'a pas encore soutenu sa thèse. La dernière publication que j'ai relevée est de 2012.

 

Dans quelles revues M. Larcan a t-il publié le résultat de ses recherches ? Quatre titres sont présents plusieurs fois : Histoire des sciences médicales, organe de la Société française d'histoire de la médecine (8 fois), Annales médicales de Nancy (ou son titre précédent), organe de la Société de médecine de Nancy (5 fois), Journal des maladies vasculaires (3 fois) et Le Pays lorrain (3 fois). Deux colloques de l'Académie de Stanislas et deux chapitres d'ouvrages sont aussi présents.

 

Très attaché à l'Académie de Stanislas, M. Larcan y a présenté plusieurs communications portant sur l'histoire de la médecine, dont les textes n'ont pas été publiés dans ses « Mémoires » : « Progrès et organisation de la réanimation d'urgence » (1965), « Description  et traitement de l'intoxication oxycarbonée à Nancy au XVIIIe siècle et un précurseur oublié : D.B. Harmant » (1967), « La Peyronie en Lorraine, la fistule du Duc Léopold » (1982). Il faut mentionner aussi en 1996 l'éloge du Doyen Beau, son collègue, son confrère et son ami, qui était aussi un historien de la médecine.     

 

M. Larcan publie t-il seul ou en association ? Il est le plus souvent seul, mais plusieurs de ses maîtres et collègues ont été associés : son maître Herbeuval, et ses collègues les professeurs Percebois et Fievé, mais aussi deux de ses élèves : Brullard, trois fois dans des travaux sur l'histoire de la réanimation, et Maufroy à propos de l'ergotisme en Lorraine. Ils ont tous les deux réalisé leur thèse sous la direction de M. Larcan.

 

Etude analytique des thèmes étudiés.

 

La clarté de la présentation nécessite une classification, tout en sachant qu'une telle opération est toujours arbitraire et réductrice, d'autant que certains sujets recoupent plusieurs thèmes. Pour cette raison, j'ai choisi de me limiter à quatre thèmes majeurs : la Lorraine, la Faculté de médecine de Nancy, ses hôpitaux et la réanimation. Les publications relevant d'autres thèmes seront étudiées ensuite, et les quelques chapitres d'ouvrages et les ouvrages réalisés dans le cadre du Comité historique du CHU seront envisagés à part.

 

La médecine et la pathologie en Lorraine   

Les travaux sont peu nombreux ici : « La Peyronie, chirurgien du duc Léopold » et « Le mal des ardents en Lorraine », parus tous les deux dans la revue Le Pays lorrain, respectivement en 1981 et 2002.  

 

La Faculté de médecine de Nancy

Le thème est beaucoup plus riche que le précédent. M. Larcan s'est intéressé à plusieurs aspects de l'activité de cet établissement, qu'il considérait comme essentielle, et estimant qu'au cours de sa carrière, il avait surtout été un professeur. Il a étudié plusieurs professeurs, plusieurs écoles d'enseignement et la presse médicale nancéienne, qui « appartient » à la fois à la faculté et aux hôpitaux.

Les professeurs qui ont attiré son attention sont Vuillemin, professeur d'histoire naturelle, qui a été étudié en collaboration avec le professeur Percebois ; et son collègue, confrère et ami Paul Sadoul auquel il consacre en 2011 une longue notice nécrologique qui est également un éloge. A cette catégorie se rattache le travail qu'il consacre au professeur Nicolas Jadelot, qui a enseigné à Pont-à-Mousson puis à Nancy au XVIIIe siècle, à l'occasion d'un colloque de l'Académie de Stanislas. Jadelot, anatomiste et physiologiste, est surtout considéré ici en qualité de promoteur d'une réforme des études médicales au moment de la Révolution. On sait l'attachement qu'avait M. Larcan pour l'enseignement et la pédagogie, auxquels il a consacré divers travaux, entre autres dans le cadre de cette académie.

Plusieurs « écoles » ont été étudiées par le professeur qu'il était et son premier travail historique, en 1956, avec le professeur Herbeuval, porte sur « l'école gérontologique nancéienne ». Vient ensuite en 1979 une étude sur le développement à Nancy de l'angéiologie. M. Larcan a consacré plusieurs études historiques à cette discipline. Les vaisseaux et le sang l'ont toujours intéressé et il a beaucoup travaillé avec les services du Centre régional de transfusion sanguine et d'hématologie que dirigeait son collègue le professeur Streiff. L’« école chirurgicale nancéienne » passionne aussi M. Larcan car elle met en relation avec le Service de santé militaire. Deux publications sont dévolues au professeur Sencert, l'une avec son collègue Fievé dans le Journal des maladies vasculaires en 1986, une seconde dans Histoire des sciences médicales, en 1989. L'« Ecole de chirurgie de guerre de la faculté... » avec le professeur Weiss, fait l'objet d'une troisième étude, qui paraît dans la même revue.

La presse médicale lorraine a retenu toute son attention. Ceci s'explique par son grand intérêt pour l'étude et pour l'écriture, et par le fait qu'il a été longtemps le rédacteur en chef des Annales médicales de Nancy, qui ont précédemment porté d'autres noms. La presse médicale de Nancy naît en 1874 à la suite du transfèrement de la Faculté de médecine de Strasbourg en 1872. Pour marquer son centenaire, un numéro spécial des Annales, retraçant tout les événements importants du siècle écoulé, paraît en 1975. M. Larcan y est l'auteur d'un important article sur l’« Histoire du journal médical de Nancy ». Beaucoup plus récemment, en 2009, à l'occasion de la séance du 17 janvier de la Société française d'histoire de la médecine consacrée aux journaux médicaux, ce sujet est actualisé sous le titre « De la Revue médicale de l'Est aux Annales médicales de Nancy, 130 ans de presse médicale lorraine ». L'étude paraît en 2010 dans Histoire des sciences médicales.     

 

Les hôpitaux de Nancy

L'histoire des hôpitaux de Nancy, tant militaires que civils, intéresse beaucoup M. Larcan. En 1984, à l'occasion du centenaire de l'Hôpital central, il publie un court article sous cet intitulé dans la revue Médecins de Lorraine. Sa participation à la rédaction du numéro du centenaire de la revue de médecine, déjà signalée, en constitue un autre témoignage. Toutefois, c'est plus tard, dans le cadre du Comité historique du CHU, que ce thème atteindra son plein développement, avec la publication de trois ouvrages entre 2006 et 2012. Ils seront envisagés plus loin.    

 

La réanimation

Un nombre significatif de publications historiques est consacré à la réanimation, et ceci est bien normal. La plus ancienne, est issue d'une communication à l'Académie de Stanislas publiée aux Annales médicales. Elle étudie la description de l'intoxication oxycarbonée par le médecin nancéien Dominique Benoît Harmant en 1775. Ce médecin est l'un des premiers à s'être intéressé à ce sujet, qui reste toujours préoccupant actuellement.

Dans le numéro spécial des Annales, en 1975, figurent deux textes consacrés à des disciplines qui lui sont chères : « Néphrologie et diabétologie » et « La réanimation (anesthésie, toxicologie clinique) ». Trois études, consacrées aux idées, aux gestes, aux techniques et au développement de la réanimation, en particulier respiratoire, à la notion d'urgence et à l'organisation des secours, prennent place successivement dans un même numéro de la revue Histoire des sciences médicales en 1979. L'apport des professeurs nancéiens Feltz et Ritterdans l'étude de l'urémie expérimentale, donne lieu à deux notes, l'une parue en 1990 dans la même revue et l'autre en 1994 dans Néphrologie d'hier et d'aujourd'hui. Il faut encore citer « La réanimation médicale. contribution de l'école française à son développement », publié dans Histoire des sciences médicales en 1993, et « Précurseurs et acteurs de l'aide médicale urgente en France », qu'accueille Urgences médicales en 1994.

 

L'« Histoire des dispositifs transfusionnels » fait l'objet d'une communication lors d'un colloque de conservateurs de musées d'histoire des sciences médicales tenu en 2002 sous l'égide de la Fondation Marcel Mérieux. M. Larcan "revient" à la réanimation respiratoire : « Des soufflets aux respirateurs », à l'occasion d'une communication qu'il présente à l'Académie de Besançon et de Franche-Comté dont il est membre correspondant. Enfin, toujours passionné par le rein, l'insuffisance rénale et l'hémodialyse, il consacre sa dernière publication historique à ce sujet. Elle paraît en 2012 dans Néphrologie et thérapeutique.

 

Les autres thèmes

Oserai-je écrire que le maître qu'il était trouvait de l'intérêt à tous les sujets ? Oui. Parmi ceux-ci figure le thème du sang et des vaisseaux, que j'ai déjà indiqué. Plusieurs contributions historiques de sa main figurent au Journal des maladies vasculaires. Mais il convient aussi de citer « Une présentation originale, un régal intellectuel, le journal d'Harvey de Jean Hamburger », analyse d'ouvrage parue aux Annales médicales de Nancy en 1983, et « Hans Selye et l'angéiologie » que publie La Lettre de l'angéiologie en 1984. Plus près de nous, il écrit encore en 2001 : « Un siècle de progrès, de la macrocirculation à la microcirculation » qui est accueilli par les pages du Journal des maladies vasculaires.

 

La pédagogie, que j'ai déjà signalée à propos de Jadelot, ne laisse jamais Monsieur Larcan indifférent. Un colloque de l'Académie de Stanislas organisé en 2005, est pour lui l'occasion d'évoquer « Une réforme des études médicales proposée par Cabanis dans l'esprit des Lumières ». Le thème était un peu le même dix années plus tôt dans l'ouvrage L'Acte de naissance de la médecine moderne, paru chez l'éditeur « Les Empêcheurs de penser en rond », où il avait écrit « Ce 13 frimaire an III ».

 

M. Larcan s'est peu intéressé au médicament. Sa seule contribution, à ma connaissance, intitulée « Les acquis thérapeutiques avant 1945 », paraît dans Médicaments et médecine, les chemins de la guérison.

 

Les préfaces et les éloges

 

Plusieurs des élèves et amis de M. Larcan ont sollicité de sa part la rédaction de préfaces : le professeur Bernard Legras, avec qui il rédige les ouvrages du Comité historique, pour ses livres sur les professeurs de la Faculté de médecine de Nancy en 2006 et 2010, et Madame le docteur Jacqueline Carolus-Curien pour son livre Médecins et chirurgiens de la Lorraine ducale au fil des siècles, paru en 2010. Dans la première édition de l'ouvrage de B. Legras, les deux éloges du Professeur Paul Michon sont « prononcés » par les professeurs Beau et Larcan.

 

Dans le cadre de l'Académie nationale de médecine, M. Larcan est chargé de prononcer l'éloge du Professeur Jean-Charles Sournia, disparu en 2000, auquel il consacre une importante notice dans le bulletin de cette compagnie. Comme le Doyen Beau, le Professeur Sournia était initialement un médecin militaire.  

 

Les thèses dirigées

 

S'il est vraisemblable que M. Larcan a dirigé un grand nombre de thèses de doctorat en médecine, le recensement en est difficile. La documentation ne signale que la direction de deux thèses à caractère historique. La première est celle de Marion Trousselard-Berbineau, consacrée à « Pierre-Christophe Gorcy, officier de santé de l'armée du Roi, de la République et de l'Empire, 1758-1826 », soutenue à Lyon en 1996. Gorcy a été professeur à l'hôpital-amphithéâtre de Fort-Moselle à Metz, et il est vraisemblable que la doctorante est une élève de l'Ecole du Service de santé. Le second travail, déjà cité, est celui de Sylvain Maufroy sur l'ergotisme (« Histoire de l'ergotisme, incidences lorraines », 2001).

 

La participation aux jurys de thèses  

 

Il est certain que M. Larcan a été membre du jury de nombreuses thèses nancéiennes, en particulier celles d'histoire dirigées par les Professeurs Beau et Percebois. Je citerai donc ici les thèses sur le Collège royal de médecine de Nancy (Eber-Roos, 1971), l'enseignement de la médecine à Nancy de 1789 à 1822 (Wang, 1969), l'Ecole de médecine de Nancy de 1822 à 1872 (Leroux-Dumont, 1978) et sur le Docteur Valentin, apôtre de la vaccination (Mederic, 1985). Il en existe certainement d'autres.   

 

Les ouvrages du Comité historique du CHU de Nancy

 

Cette instance, créée à l'initiative de M. Larcan et présidée par lui, s'était donné pour tâche principale la rédaction de trois ouvrages historiques sur le CHU de Nancy dans son ensemble, en accord avec la conception qu'il avait de l'histoire de la médecine. Il convient de rappeler ici qu'en 1975 un numéro spécial des Annales médicales de Nancy avait retracé l'histoire de l'enseignement de la médecine et celle de l'activité hospitalière à Nancy depuis le transfèrement de la Faculté de Strasbourg en 1872 et la création de la Revue médicale de Nancy en 1874. M. Larcan était alors le secrétaire général des Annales. Le point de départ du travail du comité était donc l'année 1975.

 

Dans ces conditions, c'est tout naturellement que le premier ouvrage réalisé par le comité et rédigé sous l'égide du CHU, est consacré à l'évolution des activités hospitalo-universitaires au cours de la période écoulée jusqu'à sa parution en 2005, soit trente années. Rassemblés sous la direction de M. Larcan, les textes ont été mis en forme par M. Legras. Deux textes sont dus à la plume de M. Larcan : une introduction, rédigée avec M. Vuillemin, directeur général adjoint et membre du comité, et « Réanimation et médecine d'urgence ».

 

Le second ouvrage, paru en 2009 aux éditions Gérard Louis, et rédigé sous la direction de MM. Larcan et Legras, intitulé « Les hôpitaux de Nancy, L'histoire, les bâtiments, l'architecture, les hommes », s'attache comme son titre l'indique clairement, à décrire l'histoire des bâtiments et des installations, et en même temps celle des hommes et femmes qui les ont fait fonctionner. L'ouvrage reprend, et corrige ou précise si nécessaire, ce qui avait déjà été publié, cependant que des contributions nouvelles sont consacrées aux hôpitaux récents ou qui n'avaient jamais été étudiés. M. Larcan est l'auteur de quatre textes, dont deux en collaboration, tous sur des sujets qui sont chers à son coeur : le Centre psychothérapique, l'hémodialyse, la Maison hospitalière Saint-Charles (et l'Hôpital militaire Sédillot, hors sujet ici).

 

Le troisième ouvrage, « Le patrimoine artistique et historique hospitalo-universitaire de Nancy, Etablissements hospitaliers et Facultés de soin (médecine, pharmacie, odontologie) », paru en 2012, est réalisé chez le même éditeur et selon les mêmes conceptions que le précédent, en association étroite avec l'Association des amis du musée de la Faculté de médecine et sous la direction de MM. Larcan, Floquet, Labrude et Legras. Dans ce livre, M. Larcan est l'auteur de deux importants chapitres, l'un consacré aux objets symboliques, les sceaux par exemple, et l'autre aux peintures. Un petit chapitre, écrit en collaboration avec P. Labrude, est dévolu aux pots de la pharmacie de la Maison Saint-Charles, dont il a déjà été souligné l'amour que M. Larcan a toujours éprouvé pour cet établissement qu'il a fréquenté lorsqu'il était étudiant puis externe. 

 

Les publications retenues pour cette étude

Les publications sont classées par thème et par ordre chronologique. Certains choix de classement sont inévitablement arbitraires. Quelques abréviations sont utilisées pour le titre des revues le plus souvent citées : ANM pour Annales médicales de Nancy, HSM pour Histoire des sciences médicales, JMV pour Journal des maladies vasculaires, PL pour Le Pays lorrain. Les co-auteurs sont cités dans le texte.

 

La Lorraine

- La Peyronie, chirurgien du duc Léopold, PL, 1981, n° 3, p. 194-201.

- Le mal des ardents en Lorraine, PL, 2002, n° 1, p. 29-38.

 

La Faculté de médecine

- L'Ecole gérontologique nancéienne (1878-1913), Revue médicale de Nancy (AMN), 1956, vol. 81 p. 549-567.

- Jean-Paul Vuillemin, Médecine de France, 1970, p. 9-15.

- Histoire du Journal médical de Nancy, AMN, numéro du centenaire, 1975, vol. 14, p. 17-39.

- Contribution de l'Ecole lorraine de médecine au développement de l'angéiologie, JMV, 1979, vol. 4, p. 67-70.

- Louis Sencert, chirurgien vasculaire (1878-1924), JMV, 1986, vol. 11, suppl. B, p. 68-74.

- Louis Sencert, professeur à Nancy et à Strasbourg, précirseur de la chirurgie moderne (1878-1924), HSM, 1989, vol. 23, p. 211-217.

- Eloge du Doyen honoraire Antoine Beau, Mémoires de l'Académie de Stanislas, 1996-1997, 8e série, vol. 11, p. 8-13.

- L'Ecole de chirurgie de guerre de la Faculté de médecine de Nancy, HSM, 2000, vol. 34, p. 171-178.

- Nicolas Jadelot, anatomiste, physiologiste et réformateur des études médicales. Un esprit d'humaniste au siècle des Lumières, colloque Stanislas et son académie, Académie de Stanislas, 2001, Presses universitaires de Nancy, 2003, p. 165-174.

- De la Revue médicale de l'Est aux Annales médicales de Nancy, 130 ans de presse médicale Lorraine, HSM, 2010, vol. 44, p. 269-280.

- Paul Sadoul, PL, 2011, n° 4, p. 310-314.

 

Les Hôpitaux de Nancy

- Le centenaire de l'hôpital central, Médecins de Lorraine, 1984, n° 1, p. 35-38.

- Introduction, Evolution des activités hospitalo-universitaires..., 2006, p. 7-8.

- Le Centre psychothérapique, Les Hôpitaux de Nancy..., 2009, p. 270-274.

- L'hémodialyse, Les Hôpitaux de Nancy..., 2009, p. 299-300 (avec une photographie des professeurs Larcan et Huriet à côté d'un rein artificiel).

- La Maison hospitalière Saint-Charles, Les Hôpitaux de Nancy..., 2009, p. 319-320.

- Les objets symboliques, Le Patrimoine artistique et historique..., 2012, p. 15-22.

- Les peintures, tableaux, tapisseries, Le Patrimoine artistique et historique..., 2012, p. 25-34.

- Les pots de pharmacie de la Maison hospitalière Saint-Charles, Le Patrimoine artistique et historique..., 2012, p. 234-236.

 

La réanimation

- Description de l'intoxication oxycarbonée par D.B. Harmant de Nancy en 1775, AMN, 1968, vol. 7, p. 169-179.

- Néphrologie et diabétologie, AMN, numéro du centenaire, 1975, vol. 14, p. 227-231.

- La réanimation (anesthésie, toxicologie clinique), AMN, numéro du centenaire, 1975, vol. 14, p. 243-254.

- Histoire des idées et développement de la réanimation respiratoire au XVIIIe siècle, HSM, 1979, vol. 13, p. 251-260.

- Histoire des gestes et des techniques de réanimation au XVIIIe siècle, HSM, 1979, vol. 13, p. 261-270.

- Remarques concernant la présentation, la notion d'urgence et l'organisation des secours au XVIIIe siècle, HSM, 1979, vol. 13, p. 271-278.

- L'urémie expérimentale, l'apport décisif de Feltz et Ritter, HSM, 1990, vol. 23, p. 133-139.

- La réanimation médicale. Contribution de l'école française à son développement, HSM, 1993, vol. 27, p. 257-269.

- Anurie expérimentale et potassium. L'épopée de Feltz et Ritter, Néphrologie d'hier et d'aujourd'hui, 1994, vol. 3, p. 9-13.

- Précurseurs et acteurs de l'Aide médicale urgente en France, Urgences médicales, 1994, vol. 1-2, p. 74-82.

- Histoire des dispositifs transfusionnels, 20e colloque des conservateurs des musées d'histoire des sciences médicales, 2002, Fondation Marcel Mérieux, Lyon, 2005, p. 65-90.

- Des soufflets aux respirateurs, Procès-verbaux et mémoires de l'Académie de Besançon et de Franche-Comté, 2005-2006, vol. 198, p. 330-347.

- Réanimation et médecine d'urgence, Evolution des activités hospitalo-universitaires..., 2006, p. 91-103.

- Histoire de l'insuffisance rénale aigue et des débuts de l'hémodialyse en France, Néphrologie et thérapeutique, 2012, vol. 8, p. 240-245.

 

Les autres sujets

- Une présentation originale, un régal intellectuel, le journal d'Harvey de Jean Hamburger, AMN, 1983, vol. 22, p. 333-336.

- Hans Selye (1907-1982) et l'angéiologie, La Lettre de l'angéiologie, 1984, n° 9.

- Ce 13 frimaire an III, l'Acte de naissance de la médecine moderne, 1995, p. 17-28.

- Les acquis thérapeutiques avant 1945, Médicaments et médecine, les chemins de la guérison, 1996, p. 13-22.

- Un siècle de progrès, de la macrocirculation à la microcirculation, JMV, 2001, vol. 26, p. 169-182.

- Eloge de Jean-Charles Sournia 1917-2000, Bulletin de l'Académie nationale de médecine, 2001, vol. 185, p. 649-664.

- Une réforme des études médicales proposée par Cabanis dans l'esprit des Lumières, colloque de l'Académie de Stanislas, 2005, supplément aux Mémoires 2005-2006, 8e série, vol. 20, p. 73-92.

- Préface aux ouvrages de B. Legras, Les professeurs de la Faculté de médecine de Nancy..., 2006, p. 5-7 ; 2010, p. 7-10.

- Eloge du Professeur Paul Michon dans la première édition de cet ouvrage, p. 280-285.

- Préface à l'ouvrage de J. Carolus-Curien, Médecins et chirurgiens de la Lorraine ducale au fil des siècles, Editions Serpenoise, 2010, p. 7.

 

Synthèse et conclusion

 

De 1956 à 2012, soit pendant 57 années, M. Larcan a presque constamment réalisé des travaux d'histoire de la médecine et d'histoire des Hôpitaux de Nancy. Ces derniers ne peuvent bien sûr pas être séparés de ceux consacrés à la Faculté de médecine, d'abord parce qu'elle lui est très chère, mais aussi parce que, depuis son arrivée à Nancy en 1872, la faculté n'a jamais été séparée des hôpitaux. C'était une tradition strasbourgeoise ; c'est aussi le contexte professionnel hospitalo-universitaire, institué en 1958, dans lequel M. Larcan a passé toute sa vie professionnelle.

 

Il y a dans l'oeuvre d'historien du Professeur Larcan plusieurs thèmes forts et récurrents. A côté des travaux consacrés à la Faculté et aux Hôpitaux, il a assez largement écrit sur la réanimation, ce qui ne saurait nous étonner, mais aussi, à l'intérieur de ce sujet, sur la pathologie du rein et l'hémodialyse. Par ailleurs, le sang et les vaisseaux, l'angéiologie donc, constituent un autre thème privilégié. Enfin, la médecine militaire n'est jamais loin car, fils d'officier, il a été lui-même un grand soldat.

 

Au total, ma recension, quelque peu restrictive, aboutit à 45 titres, soit presque une publication historique par année et pour la seule « médecine civile ». Dans le foisonnement des activités et publications du Maître qu'il a été, cet ensemble constitue une contribution significative, à laquelle il ne faut pas omettre d'ajouter les trois ouvrages rédigés sous sa direction dans le cadre du Comité historique du CHU. C'est une autre et riche facette du grand serviteur de l'Etat et du grand humaniste que fut le Professeur Alain Larcan.   

 

Sources documentaires

 

- Larcan A., Titre et travaux, épreuve réduite actualisée contenant les publications à caractère historique, édition de 2012, déposée à l'Académie de Stanislas, dactylographiée, 25 p.

- Legras B., Les professeurs de la Faculté de médecine de Nancy 1872-2005 Ceux qui nous ont quittés, Nancy, 2006, 472 p. ; Les professeurs de médecine de Nancy 1872-2010, Euryuniverse éditions, 2010, 549 p. Les deux éditions comportent une préface du professeur A. Larcan. On trouvera dans ces ouvrages la biographie des professeurs décédés étudiés par M. Larcan.

- Legras B., http://www.professeurs-medecine-nancy.fr/

- Tommy-Martin J. et Bonnefont J.-C., Table alphabétique des publications de l'Académie de Stanislas (1950-2000), Imprimerie municipale, Nancy, 2003, p. 99-101.