` sommaire

Histoire du Journal Médical de Nancy

par A. LARCAN

Numéro Spécial du Centenaire de la Revue (1874-1974)

Annales Médicales de Nancy

(édité en avril 1975)

« La création d'un journal médical à Nancy est la conséquence naturelle de l'établissement d'une faculté de Médecine dans cette ville. Depuis le douloureux démembrement qui nous a ravi Strasbourg et Metz, la capitale de la Lorraine est le principal centre scientifique et littéraire de l'Est de la France ». Ainsi s'exprimait le premier rédacteur en chef, le Professeur agrégé F. Gross, futur Doyen.

Ce journal devait refléter un siècle durant la vie de notre Faculté et de nos Hôpitaux. Le ministre Jules Simon, en transférant la Faculté de Strasbourg à Nancy, pensait également créer un Bulletin de la Faculté de Médecine de Nancy. Il se donnait d'emblée pour mission de publier les travaux du corps médical de l'Est, et plus spécialement du grand centre d'enseignement supérieur qui devait rapidement devenir une Université, de discuter de ses intérêts professionnels, d'élucider certaines questions d'hygiène publique. Elle devait entretenir avec les sociétés savantes, et surtout la société de Médecine, des échanges constants et fructueux. Elle se voulait en outre l'organe d'expression de l'Association de prévoyance des médecins du département de Meurthe-et-Moselle, et celui des praticiens voisins, « habiles et instruits », qui étaient incités « à communiquer au public médical » les fruits de leur travail et de leur expérience.

Une dernière mission était impartie au journal, celle des rapports avec l'étranger de l'Université des marches de l'Est. Il appartenait à Nancy de contribuer à « reprendre en France le mouvement scientifique qui se produit au delà du Rhin ». Nous verrons que dans l'ensemble, ces missions ont été remplies, et que la revue a été fidèle à l'esprit de ses fondateurs et de son premier rédacteur en Chef.

Un an plus tard, en 1874, le Professeur Gross rendait compte de l'accueil fait à la Revue médicale de l'Est, et publiait les approbations flatteuses et les témoignages de sympathie qui saluaient l'entrée de la revue dans le journalisme médical au delà de l'émouvante solidarité patriotique. Les témoignages scientifiques sont précis et chaleureux (Gazette hebdomadaire de Médecine et de Chirurgie, Gazette médicale de Paris, Journal de Thérapeutique, Lyon médical, Gazette médicale de Strasbourg).

En 1919, Nancy « sauvée par les deux grandes victoires de Dubail et de Castelnau, Nancy inviolée, reprend avec sérénité sa vie économique tout en réparant ses ruines ». Le Professeur Etienne, qui, prenant les fonctions de Rédacteur en Chef, s'exprime ainsi en précisant les buts qu'il se fixe : élever, en face de la culture allemande, la science et la médecine française, en montrant en particulier aux confrères de Lorraine, d'Alsace et de Luxembourg, que la place de la médecine française est grande - former des médecins rompus à la pratique de leur art, tout autant qu'imprégnés de l'esprit scientifique qui doit en constituer la base fondamentale - faire appel aux observations de tous les praticiens - orienter et spécialiser les diverses rubriques du journal - donner aux principaux mémoires la publicité qu'ils méritent auprès des revues spéciales et des grands organes médicaux. Si les premiers impératifs ont été remplis, les deux derniers ne sont restés malheureusement qu'à l'état de projet.

La Revue médicale de Nancy, présentée par le Professeur Hamant en 1936, veut renforcer la partie pratique, adapter l'iconographie, faire connaître les multiples activités scientifiques de la faculté présentées dans les différentes revues et congrès, consacrer quelques pages au mouvement régional, social et syndical, et... aux obligations fiscales.

TITRES SUCCESSIFS DE LA REVUE

Le Journal fut fondé en 1874 sous le titre « Revue médicale de l'Est ». En 1919 apparaît la mention « Revue médicale de l'Est et Bulletin de la Société de Médecine de Nancy ». En 1936, la revue s'intitule « Revue médicale de Nancy (ancienne Revue médicale de l'Est) », puis, à partir du mois d'août 1936, « Revue médicale de Nancy ». En 1962, le titre est encore modifié et devient « Annales médicales de Nancy » .

ORDRE ET RÉPARTITION DES COLLECTIONS

Il convient de toujours noter l'année de parution, et corrélativement, le numéro de l'année par rapport à la fondation, et le numéro du tome qui, compte tenu de dédoublement, de fusion ou d'erreurs, ne correspond pas toujours à celui de l'année.

Les tomes 1 à 87, quel que soit le titre de la revue, correspondent aux années 1874-1962. La nouvelle collection des Annales médicales de Nancy (1 à 13) commence en 1962. Pendant la guerre de 1914-1918, la Revue ne parait pas. Le tome de l'année 1914 est le tome 46 correspondant à la 41e année de parution. Le tome de l'année 1919 est le tome 47, correspondant à la 46 e année effective, notée par erreur 47e année. En 1921, le tome 49 est rapports à la 44e année de parution, c'est-à-dire en excluant les années de guerre.

LE FORMAT

Primitivement de 16,5 x 25 pour la Revue médicale de l'Est, il passe à 15,5 x 24 pour la Revue médicale de Nancy et les Annales médicales de Nancy jusqu'en 1969. A partir de cette date, nous trouvons le format d'aujourd'hui, de 21 x 27.

ADMINISTRATION - RÉDACTION

La Revue médicale de l'Est est publiée par un Comité d'administration présidé par le Doyen de la Faculté de Médecine de Nancy, et un Comité de Rédaction composé de plusieurs professeurs (de 4 à 10) et d'un rédacteur en Chef.

Sans faire l'historique des relations de la Société de Médecine de Nancy et de la Revue, ni celui du Bulletin de la Société de Médecine, nous rappellerons que la Société de Médecine de Nancy publie des compte-rendus de travaux de 1842 à 1870, des mémoires de la Société de Médecine de Nancy avec compte-rendus annuels et procès verbaux des séances de 1871 à 1895 ; une revue intitulée «Société de Médecine de Nancy (compte-rendus annuels et procès verbaux des séances) » de 1896 à 1914 ; le Bulletin de la Société de Médecine de Nancy de 1915 à 1918. Ce dernier fusionne avec la Revue médicale de l'Est en 1919. Dans le premier Comité, on relève les noms du Doyen Stoltz, de MM. Beaunis, Coze, Didion, Engel, Hecht, Herrgott, Monoyer, V. Parisot et Tourdes.

La Revue médicale de l'Est et le Bulletin de la Société de Médecine de Nancy sont publiés par un rédacteur en chef, assisté de secrétaires annuels (10 à 11), puis par le seul rédacteur en chef. La Revue médicale de Nancy est dirigée par un rédacteur en chef, assisté d'un Comité de rédaction. Les Annales médicales de Nancy ont à leur tête un Comité scientifique formé de tous les Chefs de service des Hôpitaux et de la Faculté, un Comité de rédaction, un Rédacteur en chef et un Secrétaire de rédaction. On note habituellement le souci de la représentation dans ces différents organismes, des principales disciplines, puis de tous les Chefs de service de la Faculté et des Hôpitaux.

En outre sont souvent épisodiquement représentés : La Société des Sciences médicales du Grand-duché de Luxembourg - La Société médicale de Metz - Les associations de prévoyance, puis le Syndicat des Médecins de Meurthe-et-Moselle - L'Ordre des médecins - Les médecins des hôpitaux périphériques (par exemple le Chirurgien chef des Hôpitaux de Lunéville).

LES REDACTEURS EN CHEF

Leur rôle apparaît essentiel dans la présentation, l'animation et l'existence même de la Revue. Depuis 1873 se succèdent : les Professeurs F. Gross (1874-1878), agrégé puis titulaire; Heydenreich (1879-1882) ; Schmitt (1883-1891) ; P. Parisot (1892-1914) ; G. Étienne (1919-1935) ; A. Hamant (1936-1962) ; P. Chalnot (1962...).

C'est à partir de 1936 que le siège de la rédaction s'identifie avec celui de l'édition de la revue (45 rue Gambetta). Ce siège est transféré 18 avenue de la Garenne en 1962.

LES ÉDITEURS - LES IMPRIMEURS

Le premier imprimeur fut la maison Berger-Levraut et Cie, 11, rue Jean-Lamour, assurant également le rôle d'éditeur.

A partir de 1892, les éditeurs sont l'ancienne librairie Germer-Baillière et Félix Alcan, 108, bd Saint-Germain, puis rapidement F. Alcan seul, avec à Nancy le bureau d'administration et l'imprimeur Crépin-Leblond, passage du Casino, 21, rue St-Dizier. En 1919, on retrouve Félix Alcan (Félix Alcan et R. Lisbonne éditeurs), et l'imprimeur A. Humblot et Cie qui succède à Crépin Leblond, à la même adresse, 21, rue St-Dizier. En mai 1919, l'impression est assurée par la Société d'Impressions Typographiques. C'est à partir de cette époque qu'apparaît une société mutuelle de publicité (14, rue de Rougemont, Paris 9e). Le regretté Ch. Thomas fut notre imprimeur à partir du n° 15 de 1936. La Société d'Impressions typographiques, rue René d'Anjou, puis les Arts Graphiques Lorrains (Pulnoy), lui succéderont. En 1969, la Revue est confiée successivement aux Arts graphiques Lorrains, à la Société d'exploitation des Arts graphiques Lorrains, et à l'imprimerie Humblot, enfin depuis 1969, à J. Eblé et Cie. En 1971, l'éditeur S.P.E.I. (Tridon) assure, avec l'imprimerie « Société d'Impression Eblé », la marche et la rédaction du journal.

RYTHME DE PARUTION

La revue est souvent mentionnée comme paraissant le 1er et le 15 du mois. En effet, les premières années comportent 24 numéros. En fait, très vite, chaque numéro correspond le plus souvent à un mois de l'année et regroupe fictivement deux numéros (la mention « parait le 1er et le 15 de chaque mois » est maintenue jusqu'en 1956, où la revue devient officiellement «mensuelle »). Le nombre total annuel est de 10 à 12 numéros, auxquels peuvent s'ajouter les suppléments, certaines notices nécrologiques et les numéros spéciaux.

CONTENU ET  ORDONNANCEMENT  DU NUMÉRO

Ils sont très variables selon les années et les rédactions.

La Revue médicale de l'Est publie essentiellement des mémoires publiés dans la rubrique « travaux originaux » qui ont fait pour la majorité d'entre eux l'objet d'une publication devant la Société de Médecine, puis d'une sélection par le Comité de publication de la Société en accord avec la rédaction de la Revue. Ces mémoires sont le plus souvent fractionnés et répartis sur plusieurs numéros, et chevauchent souvent sur deux années consécutives. Ils sont le plus souvent signés d'un seul auteur.

A côté de ces mémoires, on trouve : souvent un éditorial, des leçons cliniques, des faits cliniques, des notes thérapeutiques, des compte-rendus (étoffés et imprimés en petits caractères) de la Société de Médecine établis pour chaque séance et synthétisés dans un rapport annuel, des annales de clinique, des nouvelles de l'Université et de la Faculté, et souvent le rapport annuel du Doyen, des analyses des thèses soutenues devant la Faculté, des procès verbaux de l'association de prévoyance des médecins de Meurthe-et-Moselle, des revues de sociétés savantes et de journaux scientifiques, des analyses bibliographiques (le plus souvent signées, et parfois très détaillées), des variétés, des statistiques démographiques et des observations météorologiques.

La Revue médicale de l'Est et le Bulletin de la Société de Médecine de Nancy, sous l'impulsion de G. Etienne, adopte une présentation différente.

Elle cherche à regrouper des mémoires originaux, des faits cliniques et des recueils de faits, des actualités biologiques, des revues générales, des conduites thérapeutiques, souvent, pour d'assez nombreux numéros, autour d'un thème ou d'une grande discipline. Elle ne semble plus choisir ses mémoires parmi les présentations de la Société de Médecine. Elle continue à publier par ailleurs : des notes de médecine pratique, des notes techniques, des compte-rendus de sociétés de plus en plus nombreuses, des nouvelles de la faculté, des nouvelles scientifiques, des analyses bibliographiques, des compte-rendus de quelques thèses de  Nancy, des actualités, des notes de jurisprudence, des variétés, des rubriques de médecine professionnelle et des compte-rendus de jubilés, de rentrées solennelles, de congrès locaux, de voyages thermaux.

La Revue médicale de Nancy recherche d'emblée une plus grande incidence pratique (notes de pratique médicale quotidienne, mouvement scientifique) et une iconographie de qualité. Malheureusement, son essor est entravé pendant et après la guerre pour des raisons matérielles.

Les Annales médicales de Nancy ont cherché depuis 1962 une parution aussi rapide que possible des mémoires adressés par la Société de Médecine ou les auteurs, en assurant par ailleurs un nombre accru de pages par numéro, une meilleure présentation, une iconographie de qualité. Des rubriques annoncent la présentation des articles regroupés par discipline. Certaines spécialités, à la demande de l'éditeur, sont représentées dans presque tous les numéros (réanimation, cardiologie).

PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU NUMÉRO - COUVERTURE - SOMMAIRE

La page de couverture donne d'abord le titre et indique la composition du Comité d'administration et du comité de rédaction, ainsi que les éditeurs et imprimeurs. Elle peut même indiquer, à partir de 1914, le sommaire, ce qui est repris en 1919. En 1914, la revue s'arrête au numéro 14, qui paraît avec un encadrement noir de la page de couverture. La Revue médicale de Nancy ne garde que le titre, les indications de tome et d'année, et les adresses administratives. Elle arbore le sceau du Collège royal de Médecine de Nancy (1752).

Les Annales médicales de Nancy gardent sensiblement la même couverture, avec l'indication du nom et de l'adresse du Rédacteur en Chef, puis, à partir de 1963, mentionnent les noms du Rédacteur en Chef et du Secrétaire de Rédaction, en adoptant le petit sceau de la Faculté de Médecine de Pont-à-Mousson. C'est ce sceau qui stylisé, orne notre couverture actuelle. Les sommaires se trouvent à   la   1re  page  intérieure depuis 1936.

ICONOGRAPHIE

Dans les premiers numéros, l'iconographie est réduite à la reproduction de feuilles de température. Des planches hors-texte correspondant à des procédés chirurgicaux apparaissent en 1884. Des photographies du fond d'œil sont présentées en 1895. Les premières photographies datent de 1897 et de 1898, et concernent une tumeur érectile de la main d'un enfant de deux mois (Haushalter, 1897), une sclérodermie lardacée en coup de sabre (Spillmann, 1898), un fibrochrondrosarcome avec résection des deux maxillaires supérieurs (Gross, 1898). Puis on retrouve de plus en plus souvent des documents photographiques souvent dépliants. En 1907, Froelich, dans une étude sur la luxation congénitale de hanche, publie une radiographie dans le texte. De meilleurs documents sont présentés en 1909 (os surnuméraires du tarse).

Le premier enregistrement physiologique est publié en 1910 par J. Parisot (modifications de la pression du LCR dans diverses affections). En 1912, Froelich, avec un grand sens didactique, donne des schémas anatomo-clinico-radiologiques. En 1922, on trouve, hors texte, des planches histologiques et des tracés physiologiques. Des documents en couleur de cystoscopies sont présentés par Bonnet en 1924. On retrouve parfois de nombreux documents replacés à la fin du numéro (1930). En 1934, les radiographies sont présentées hors-texte.

Les premiers dessins en couleur concernent des documents hystéroscopiques (E. Durand). Puis ce sont les planches en couleur d'hématologie (1937) et les photographies de radiographies (1937). Des photographies en couleur de gangrènes par gelures traitées par Hydergine sont présentées par Chalnot et coll. en 1954. Depuis, l'iconographie, souvent abondante, illustre les articles.

LA BIBLIOGRAPHIE

Elle n'obéit que très tardivement aux règles internationales, qui sont aujourd'hui les nôtres. Cependant, nombreux sont les articles du début du siècle qui comportent une importante bibliographie.

La bibliographie est numérotée pour la première fois dans le texte d'un article de Gross consacré aux fractures de jambe (1899). On la retrouve ainsi présentée dans un article d'Ancel et Bouin sur la glande interstitielle (1904).

Parfois sont publiés des recueils bibliographiques (travaux de Biologie, 1903 ; travaux d'Endocrinologie, 1922 ; travaux de Mycologie, 1971). Les revues générales, rédigées par les histologistes, ou mieux encore les physiologistes, seront toujours les mieux documentées. Nous tenons à garder désormais une présentation uniforme des références bibliographiques par ordre alphabétique et sans numérotation ou appel clans le texte.

TABLE DES MATIÈRES

Elle comprend le plus souvent : un index des auteurs, un index des sujets, un relevé des sommaires. La table est assez précise à partir de 1897. Elle est dédoublée (sujets - auteurs) depuis 1899. Le relevé des sommaires par numéro date de 1968.

PUBLICITÉ

Régulièrement, la publicité fait insérer dans notre revue mention des nouvelles spécialités, et ceci depuis 1873.

La première année de parution, on relève les insertions de farines lactées, d'eaux minérales, du traitement de la goutte, de la « gravelle », et aussi des spécialités dénommées «préparations phéniquées du Dr Declat », «Vin de Seguin », « pommade le Sault », « vin toninutritif de Bugeaud », « pilules de Blaud », et « phosphate de fer hématique de Joly ».

Aujourd'hui, les pages publicitaires hors texte informent le praticien sans perturber la lecture du journal, et assurent à la revue des ressources non négligeables qui lui permettent de tenir son rang et de continuer sa course.

AUTEURS ET RUBRIQUES

Presque tous les Maîtres de notre Faculté ont tenu à donner une part importante de leurs recherches et de leurs constatations dans la Revue. Evidemment, tout n'y prend pas place et nombreuses sont les publications originales qui, paraissant dans d'autres revues, ne sont pas mentionnées dans le Journal. L'histoire des idées scientifiques à Nancy reflétée par le Journal est donc obligatoirement incomplète. En outre, après la création des filiales régionales des Sociétés de spécialités, les publications d'obstétrique de dermatologie, d'ophtalmologie, etc., se font plus rares. Les conférenciers extérieurs ont été nombreux à toutes les époques.

L'équilibre a été maintenu au cours des âges entre les publications originales, les recherches de haut niveau scientifique, l'enseignement post-universitaire, les faits cliniques, les actualités thérapeutiques. L'actualité professionnelle n'a pas été négligée tant que l'association de prévoyance donnait ses compte-rendus au journal. Bien entendu, le journal, gardien des traditions, a consacré aux maîtres disparus les éloges que dictaient la reconnaissance et l'admiration.

Si, curieusement, la réforme universitaire secondaire en mai 1968 n'a laissé aucune trace, on est frappé, au long des collections, de constater le nombre et la qualité des réflexions, prises de position et propositions concernant l'enseignement supérieur. Les médecins praticiens s'expriment assez souvent par l'intermédiaire du Journal, mais cette tendance, longtemps très vivace, est en train de s'affaiblir. La Médecine militaire a toujours été largement accueillie à Nancy. Thèmes militaires, publications de Médecins militaires se succèdent sans discontinuité grave au fil des années.

Si le relevé des travaux nancéiens parus ailleurs et les analyses d'ouvrages, et même les compte-rendus des réunions et congrès tenus à Nancy n'ont donné lieu qu'à des rubriques imparfaites et souvent critiquables, nous devons souligner la qualité et l'intérêt des publications ayant trait à l'histoire médicale générale ou régionale.

Nous avons également retrouvé une certaine filiation des voyages effectués dans un but scientifique.

NOTRE  JOURNAL  ET  LA  PRESSE  MÉDICALE RÉGIONALE

Si le compte-rendu des travaux de la Société de Médecine paraît depuis 1842, notre Revue date de 1874. Il est intéressant de confronter cette date avec celle de la fondation d'autres journaux médicaux provinciaux reflétant l'activité scientifique d'un centre médical universitaire et régional.

Le Journal médical de la Gironde, futur Bordeaux médical, date de 1824. Le Montpellier médical date de 1858, le Toulouse médical de 1899, l'Echo médical du Nord, futur Lille médical, de 1897 ; L'Union médicale de Provence, puis Marseille médical, de 1865 ; la Gazette médicale de Lyon, de 1849, et le Journal de Médecine de Lyon de 1864, ce dernier après avoir fusionné avec le Lyon médical, a repris sa publication sous ce nom en 1920 ; le Lyon médical, de 1869. Enfin, notre voisine, la Gazette médicale de Strasbourg, fut fondée en 1841, précédant la Gazette médicale et Revue d'Hygiène sociale de Strasbourg (1922), le Strasbourg médical (1923) et le Journal de Médecine de Strasbourg (1970).

NOTRE JOURNAL ET LES ANALYSES SPÉCIALISÉES

Nombreuses sont les analyses dans la presse spécialisée, comme en témoignent les revues de presse de l'Argus spécialisé. Si malheureusement la revue n'est plus analysée dans l'Index Medicus depuis 1966, elle l'est régulièrement dans Excerpta Medica et dans les Bulletins signalétiques du C.N.R.S.

NOTICES HISTORIQUES

- Histoire du choléra - Netter, 1874

- Relation d'une épidémie de choléra à Mervillers en 1873 - Alison

- Note sur les compressions crâniennes - Netter, 1890

- Cachet d'un oculiste romain au Musée Lorrain - Knoepfler, 1893

- La maladie de la pierre dans les anciens duchés de Lorraine et de Bar - Paulin, 1896

- Le nez dans la littérature et dans les arts - Raoult, 1897

- La peste sur le Sénégal et le lazaret de Frioul - Poincaré, 1901

- Histoire de l'ancien hôpital Saint-Julien - Pillement, 1903

- Montaigne précurseur de l'école de Nancy - Zilgien, 1903

- Le docteur  Liébault  et la doctrine de la suggestion - Bernheim, 1903

- La prostitution en Lorraine - Pillement, 1904

- Le naufrage de l'amiral Gueydon - de Bazelaire, 1904

- La bibliothèque d'un médecin lorrain à la fin du XVIIe siècle et les origines de la bibliothèque de la Faculté de Médecine de Pont-à-Mousson - Pillement, 1904

- Histoire de la Médecine légale en Lorraine - Pillement, 1905

- Les monuments commémoratifs des grandes épidémies - Perrin, 1907

- Etude médico-historique  sur   Léopold  et  sa   famille - Pillement, 1907

- Le lauréat du prix Nobel de physiologie et de Médecine, Laveran - Vuillemin, 1908

- Dionis et le foetus mussipontin - Dionis, 1909

- La Sainte d'Eulmont - Pillement, 1909

- Un curieux certificat médical - Pillement, 1909

- Le service de santé militaire - Schneider, 1911

- La Médecine persane - Schneider, 1911

- Les foyers nouveaux (foyer familial de Frouard) - R. Collin, préface de M. Barres, 1912

- Etat sanitaire du XXe Corps de 1909 à 1914 - Schneider, 1913

- Les leçons sanitaires de la guerre des Balkans - Weiss, 1914

- Nos morts - R. Weiss,  Ch. Thiry,  P.  Schmitt,  1919

- Nos morts - R. Jolly, 1920

- Citation Faculté ordre de la nation - 1920

- Le service d'ophtalmologie de l'hôpital St-Charles à Toul, 1914-1918 - Vernier, 1920

- Géographie médicale de la Serbie  -  Neveux,  1921

- Histoire de la chirurgie en  Lorraine - Michel,  1922

- L'enseignement de l'obstétrique pendant la révolution - A. Gain, 1924

- Notice bibliographique sur les travaux du Pr. Bernheim - J. Sterne, 1924

- Jenner et le docteur Valantin - G. Michel, 1923

- La masse du Collège royal de Médecine - Michel,  1925

- René II et ses médecins - P. Marot, 1928

- Citation de l'Université à l'ordre de la nation - 1928

- Jubilé du Recteur Adam, 1928

- Inauguration de la Maternité - 1930

- Les origines et le développement de l'hôpital thermal de Bourbonne-les-Bains - Perrin, 1932

- L'œuvre de Vuillemin - 1933

- L'organisation de la Médecine municipale à  Nancy - Pillement, 1938

- Etude médico-légale sur la mort de Pline l'ancien - G. Richard, 1938

- 22 années d'organisation de  la  transfusion  dans  les hôpitaux de Nancy - Michon, 1944-1946

- Le  procès d'un guérisseur brûlé à  Nancy comme sorcier en 1593 - Pillement, 1941

- Séance solennelle d'inauguration de l'institut préparatoire au diplôme de Médecine aéronautique - 1944-1946

- Etude anatomopathologique et médico-légale sur  la mort physique du Christ - Morlot, 1949

- Centenaire de l'Internat des Hôpitaux de Nancy - 1950

- Une affaire médico-légale au XVIIIème siècle en Lorraine - Pillement, 1950

- La description princeps de l'œdème aigu pulmonaire - J. Girard, 1951

- Un faux dauphin - Richard, 1952

- La fondation du Collège royal de Médecine de Nancy - Beau, 1952

- La  syphilis en  Lorraine au XVIe siècle -  Cœurdacier, 1953

- Une curieuse carrière de chirurgien sous l'empire et la restauration  : Jean  Léonard  (1768-1829) - Richard, 1954

- Madame Du Chatelet à la cour du roi Stanislas - Tarte, 1955

- L'école gérontologique nancéienne (1878-1913) - Herbeuval et Larcan, 1956

- Un portrait de J. Jadelot, dernier doyen de la  Faculté de Médecine de Pont à Mousson   -  A.   Beau,  1957

- Les Relogue, chirurgiens des princes de Salm - M. Perrin, 1957

- Madame de Sabran ou la douceur de vivre - Tarte, 1957

- La première épidémie de choléra asiatique en Lorraine - G. Richard, 1957

- Une grande figure médicale, le Docteur P. Buchez, conspirateur, chef d'école, Président de l'assemblée nationale - G. Richard, 1959

- Le docteur Sprauel ou la vie d'un médecin de campagne - Tarte, 1960

- L'œuvre et le rayonnement du Dr Yersin en Indochine - Colonel Le Goaster, 1960

- Une famille de médecins révolutionnaires à Nancy sous la monarchie de juillet - Richard, 1961

- L'œuvre de Bernheim : sommeil hypnotique et suggestion - Kissel, 1962

- Le Dr P.H. Beny (1792-1870) - Richard, 1963

- Le Dr L. Turck, carbonaro, commissaire de la république (1797-1887) - Richard, 1964

- Histoire de l'Internat des Hôpitaux de Nancy - Barrucand, 1964

- La vie ardente et exemplaire de Malgaigne - Richard, 1965

- Malgaigne, journaliste et le Nancy de la restauration - Richard, 1966

- Un  maire de Nancy injustement oublié, le docteur Baron Lallemand (1743-1817) - Richard, 1966

- Une  famille  lorraine au  service de  la  chirurgie,  les Malgaigne et les héritiers de la tradition - Th. Vetter, 1966

- La mort du Roi Stanislas 23 février 1766 - A Beau, 1966

- J.B, Salle, praticien lorrain, membre de la constituante et de la convention, guillotiné en 1794 - Richard, 1907

- Un médecin praticien lorrain sous la monarchie de juillet et Napoléon III, Henri d'Arnaville, inventeur, historien, économiste (1805-1886) - Richard, 1968

 - Phantomes et  poupées vivantes - Th. Vetter,   1968

- Description de  l'intoxication oxycarbonée par  D.B. Harmant de Nancy, 1775 - A. Larcan, 1968

- Ch. Nicolas Le Cat, chirurgien de province du XVIIIe siècle -Th. Vetter, 1969

- Œnophilie médicale au seuil du XXe siècle ou la supériorité des vins de France - Th. Vetter, 1969

- De l'origine des injections intraveineuses - Cayotte, 1969

- La société de Médecine de Nancy  (1842-1962) - Streiff, 1970

- La  Faculté de Médecine de  Nancy - A.  Beau,  1971

- Une grande figure   lorraine,  le Doyen  J.  Parisot  - Richard, 1971

- Le Professeur J.P. Vuillemin (1861-1932) - Percebois, 1972

- L'ancêtre du  biologiste médical, le mireur d'urines - Cheymol, 1972

- Le centre régional de Lutte contre le cancer. Passé, évolution actuelle et perspectives prochaines - C. et J. Chardot, 1972

- Pourquoi le couple Napoléon Joséphine n'a-t-il pu avoir d'enfant ? - Hartemann, 1972

ENSEIGNEMENT DE LA MÉDECINE

Rapport annuel - Stoltz, 1873

Editorial : manifeste sur l'agrégation, 1873

De l'utilité qu'il y aurait de créer des universités, de l'autonomie qu'il conviendrait d’accorder à ces universités - Heydenreich, 1884

Etudes médicales en Allemagne - Froelich,  1890

De la réforme de l'enseignement dans nos facultés de Médecine - Bernheim, 1901

Note sur l'utilité et l'organisation de cours de dessin - Prenant, 1906

Réforme du programme des études médicales - Rohmer, 1907

Les étudiants étrangers - P. Parisot, 1908

De la suppression du concours d'agrégation de Médecine - Bernheim, 1908

La question de l'enseignement dans les facultés de Médecine, 1909

Agrégation, concours et privât docentisme - Bernheim, 1910

La place de la clinique parmi les sciences biologiques - Etienne, 1914

Situation des agrégés des facultés de Médecine - Vuillemin, 1914

L'enseignement de la physique dans les facultés de Médecine - Dufour, 1924

Spécialités médicales et enseignement - Jacques, 1932

Réforme des études médicales - Spillmann, 1933

Quelques réflexions sur l'enseignement de la médecine et le recrutement du personnel enseignant – Spillmann, 1936

Souvenirs  nancéiens et  réflexions sur  le rôle de la clinique comme école de formation sociale du médecin - M. Perrin, 1936

La clinique doit rester la base de la médecine française - Etienne, 1938

Evolution de l'exercice de la Médecine en fonction du plein temps hospitalier - Vert, 1965